Comprendre la biographie

Amandine Riviere, biographe pour particuliers
Comprendre la biographie

Mais en fait… Qu’est-ce que c’est, un biographe pour particuliers ?

Biographe, prête-plume, écrivain ou écrivaine de l’ombre, auteur fantôme, passeur et passeuse d’histoire… Tous ces noms, pour une seule idée : écrire les récits de vie des autres.

Mais derrière la pure technique de l’écriture se cachent de nombreuses facettes. Un biographe est plus qu’une main qui tient un stylo ou des doigts qui courent sur un clavier en rédigeant vos souvenirs.

Alors, qu’est-ce que c’est un biographe ?

Écrire sa biographie jeune - Avant 70 ans
Comprendre la biographie

La biographie, une pratique réservée aux seniors ? 5 raisons d’écrire son histoire lorsqu’on est jeune !

Cinq raisons d’écrire sa biographie lorsqu’on est jeune ! Dans l’imaginaire commun, écrire sa biographie est réservé aux personnes âgées. À celles qui ont vécu une existence longue et riche. Rien n’est plus faux ! La voix n’a pas d’âge. La force du souvenir, la puissance de l’expérience, la beauté d’une reconstruction n’ont pas besoin d’être anciennes. Dans cet article, je vous expose cinq raisons d’écrire sa biographie jeune – à cinquante, trente, ou même quinze ans ! . 1. La force de l’événement de vie Qu’est-ce qu’une vie complète, si ce n’est la somme de plusieurs événements ? Une année entière peut s’écouler sans rien graver dans notre mémoire. Alors qu’une seule journée suffit parfois à changer tout notre avenir… Cette rencontre inattendue, le jour de la rentrée scolaire. Cet été inoubliable, près de l’océan. Ces deux barres bleues sur le test de grossesse. Cette lettre d’acceptation. Celle de refus. L’annonce de cette maladie, qui laissera ses cicatrices.  C’est toute notre histoire qui se forge autour de ces instants ; une glaise malléable, informe, que des événements soudains viennent sculpter. Avec douceur, ou violence — la caresse du sculpteur ou le tranchant de son couteau. Ces transformations arrivent à 50 ans, 30 ans, 10 ans. Parfois plus jeune encore. Chaque souvenir est légitime, que votre voix soit celle d’une dame âgée ou d’une adolescente. Ils parlent de vous. Ils parlent de qui vous êtes, aujourd’hui. De qui vous étiez, alors. De qui vous serez plus tard, peut-être ?   Ces événements de vie n’ont pas d’âge. Ils sont immortels.  2. La résonance chez les autres : écrire pour moi, écrire pour toi Les récits nous lient. Certains témoignages, en apparence individuels et intimes, peuvent résonner en nous d’une façon profonde. Combien de fois nous sommes-nous senti.es seul.es face à nos obstacles, nos échecs, nos doutes, jusqu’à ce qu’un.e proche nous affirme « moi aussi, j’ai vécu cela » ? Combien de personnes, perdues, épuisées par un travail sans intérêt, effacées dans un couple éteint, ont trouvé l’envie de changer, d’oser parce qu’un.e inconnu.e a relaté un parcours similaire ? Écrire sa biographie jeune, c’est évoquer des problématiques actuelles. C’est raconter une reconstruction récente. C’est témoigner d’un événement que des centaines, des milliers de gens vivent au même instant. C’est pouvoir, avec la douceur et la simplicité du partage, leur dire « voilà mon histoire ; peut-être qu’elle résonnera en toi. Peut-être qu’elle t’aidera ».  3. Écrire son histoire jeune : un lien pour toutes les générations Lorsqu’on écrit sa biographie au crépuscule de sa vie, on la transmet souvent à nos descendants. Nos parents, nos grands-parents, les amis d’autrefois sont partis avant nous. Mais lorsqu’on partage son histoire à trente, quarante, cinquante ans, nous sommes au centre de l’arbre. Un lien entre les racines ancrées de nos ascendants et les jeunes feuilles de nos enfants. Nous pouvons nous adresser à toutes et à tous, témoigner pour tous les âges. Toucher toutes celles et ceux qui nous sont chers. Ceux que nous avons la chance d’avoir encore près de nous, et ceux que nous verrons grandir. 4. Tourner la page et avancer enfin Les bienfaits de l’écriture thérapeutique ne sont plus à démontrer. C’est un sujet régulièrement évoqué, comme dans cette émission. Mettre des mots sur ses souffrances nous permet de nous les réapproprier, de les comprendre pour finalement les atténuer. Elles continuent d’exister, mais ne tournent plus sans cesse en nous, répétitions interminables, boucles infinies de doutes, d’angoisses ou de regrets. Le papier en absorbe une partie… Débute alors la phase de reconstruction. Et lorsque cette libération commence jeune, que cette nouvelle page s’ouvre suffisamment tôt, ce sont de nombreux chapitres qui ont encore le temps de s’écrire. C’est une nouvelle douceur qui a le temps de naître.  5. Écrire son histoire pour s’arrêter et se découvrir Dans notre monde actuel, où tout s’enchaîne, s’accélère, se précipite sans regarder en arrière, il est parfois essentiel de s’arrêter. Bousculées de tâches en corvées, de charges domestiques en obligations professionnelles, de rendez-vous en réunion, prendre le temps de l’introspection et de la réflexion est devenu à la fois un luxe et une nécessité. Que nous a appris cette épreuve, que l’on vient de traverser ? Comment en sommes-nous arrivés à cet instant là de notre vie ? Quelles fiertés, quelles réussites garder de notre passé, quel avenir se construire ?  Écrire sa biographie, au milieu du tourbillon de l’existence, c’est souffler un peu. C’est s’ouvrir, pour un temps, à une démarche plus sincère. Plus intime. Plus profonde. C’est laisser de côté les apparences et les contraintes sociales, les engagements et les attentes d’autrui, pour s’écouter. Penser à soi. Se connaître et se comprendre.  Bien sûr, les biographies de personnes âgées gardent une force particulière. La puissance d’un récit, au crépuscule d’une vie, résonnera toujours d’une façon unique aux oreilles de celles et ceux qui les entendent. Mais on peut écrire sa biographie pour mille raisons différentes, et l’âge ne doit jamais être un frein. Racontez pour vous, racontez pour vos proches, racontez pour l’enfant que vous avez été, pour la personne que vous souhaitez devenir. Racontez pour ceux et celles qui vous liront et que vos mots pourront soulager. Racontez pour calmer votre monde, à vous.  Cette maman de trente ans que je n’oublierai jamais Je n’oublierai jamais ma première biographie ; celle d’une maman d’une trentaine d’années, dont l’accouchement traumatique avait engendré une dépression du post-partum. C’est pour sa fille que nous avons écrit. Pour qu’elle connaisse les débuts de sa vie. Pour que les douleurs du passé s’effacent enfin pour ne laisser que l’amour entre une mère et son enfant. Gravé à vie entre les pages d’un livre. Je porte leur tendresse en moi, quand je sers mon propre bébé dans mes bras. Et je sais que toutes les personnes qui lieront l’histoire de cette femme en ressortiront émues — notamment les soignants à qui elle a choisi de partager le texte pour mieux faire comprendre les traumatismes qu’elle a vécus. Si vous souhaitez découvrir sa biographie, elle a gentiment accepté de la

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